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Auteur(s):
GBANDEY Lantam, KOUYA Ama-Edi.
N° de Page : 12-25
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DYNAMIQUE DE L’OCCUPATION DU SOL DE LA FORÊT CLASSÉE DE MISSAHOÉ (SUD-OUEST TOGO)
Résumé
Le Togo, depuis la crise sociopolitique des années 1990, connait une dégradation
constante de ses ressources forestières, ceci sous l’action conjuguée de plusieurs
facteurs. La présente étude a pour objectif d'évaluer les changements survenus dans
la Forêt Classée de Missahoé (FCM) située dans la Région des Plateaux au sud-ouest
du Togo où les formations végétales sont soumises à de nombreuses pressions
anthropiques. L'approche méthodologique a consisté au traitement et à l'analyse des
données spatiales avec l’utilisation des images satellitaires Landsat 5TM de 1987,
Landsat 7 ETM de 2000 et Landsat 8 OLI de 2021. Ainsi, les forêts denses, les forêts
claires, les mosaïques Savanes/jachères, les champs, les agglomérations et les sols nus
ont constitué les cinq (5) classes d’occupation du sol mises en place. L’analyse des
images a permis d’obtenir les cartes d’occupation du sol et de quantifier les
changements intervenus dans cette aire protégée qui ressortent une dynamique
régressive pour les forêts denses et les forêts claires tandis que les agglomérations et
les sols nus, les champs et surtout les mosaïques savanes/jachères connaissent une
dynamique progressive. Les actions menées dans le but d’accroitre les surfaces boisées
restent cependant fragiles dans la mesure où les activités socioéconomiques des
populations riveraines restent liées à l’aire protégée.
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Auteur(s):
KOFFI Innocent, KOUAO N’Kpomé Styvince, N’DRI Kouamé Félix.
N° de Page : 26-41
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CARTOGRAPHIE SPATIO-TEMPORELLE ET CARACTERISATION DE L’ETALEMENT URBAIN A L’AIDE D’IMAGES SATELLITES D’ARCHIVES GOOGLE EARTH ET DES SIG : CAS DE LA VILLE DE SAN-PEDRO DE 1986 A 2020
Résumé
A l’instar des grandes villes côtières d’Afrique subsaharienne, San Pedro est
confrontée à un phénomène d’étalement spatial rapide mal maîtrisé qui se traduit
principalement par la création spontanée de nouveaux quartiers depuis les années
1980. Cette ville, située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire avait bénéficié d’importantes
infrastructures et équipements socio-économiques à partir de l’année 1976, dans le
cadre du projet programme ARSO. Pour mieux suivre la dynamique spatiotemporelle
de l’étalement urbain de ladite ville en vue de diagnostiquer les
problèmes y afférents, des images satellites d’archives de Google Earth/Google Earth
Pro ont été utilisées et traitées à l’aide de logiciels SIG (ArcGiS 10.2.1, Global Mapper
20). Les résultats indiquent que la ville a connu trois phases d’extension de 1986 à
2020 caractérisées par une phase de lente croissance spatiale au lendemain de la crise
économique de 1980 (1986- 2000), ensuite une rapide croissance spatiale vers le nordest
durant
la
crise
socio-politique
(2005
-2010)
et
enfin
une
densification
des
secteurs
ouest
et
sud
au
lendemain
de
la
crise postélectorale (2015-2020).
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Auteur(s):
KANGA Kouakou Hermann Michel.
N° de Page : 42-55
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VARIATIONS HYDROCLMATIQUES ET DYNAMIQUE DU BARRAGE HYDRO-ELECTRIQUE DE KOSSOU (CENTRE DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé
Le lac de Kossou est un barrage hydro-électrique artificiel important dans le dispositif
économique ivoirien. Depuis sa création en 1972, cette retenue d’eau n’a pas encore
atteint sa capacité tant hydrologique qu’électrique escomptée. De nos jours, elle
continue de se vider de son contenu au fil des années. L’objectif de cette étude vise à
montrer les impacts des variations hydroclimatiques sur la dynamique lacustre de
Kossou et les stratégies d’adaptation développées par les populations riveraines.
Cependant, cette analyse a fait l’usage de données hydro-météorologiques et socioéconomiques.
Le traitement de ces divers matériels a nécessité l’emploi de tests
statistiques (test de Pettitt et test de corrélation de Pearson), de la méthode d’analyse
diachronique d’images satellitaires et une enquête de terrain. L’utilisation de cette
méthodologie a permis de montrer que cet étang subit depuis toujours les
répercussions de la variabilité hydroclimatique. Cet impact infligé par ce phénomène
climatique est estimé à une perte de sa superficie de 22 475 ha, soit 43,09%, sur la
période 1989-2018. Il s’en suit une rareté de certaines espèces halieutiques au détriment
de l’apparition de nouvelles espèces (le chrysichtys). Face à ces problèmes, les
populations ont développé plusieurs stratégies d’adaptation.
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Auteur(s):
TRAORE Oumar, KOUAME Kanhoun Baudelaire, YEBOUE Konan Thiéry St Urbain, DJAKO Arsène.
N° de Page : 56-77
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VULNERABILITE BIO-SECURITAIRE ET INDISPONIBILITE DES INTRANTS DANS L’AVICULTURE DE LA SOUS-PREFECTURE DE BOUAKE (CENTRE DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé
a crise de l’emploi formel et la dynamique démographique ont induit l’essor de la
filière avicole et une demande croissante en protéine avicole dans la sous-préfecture
de Bouaké. Malgré son importance socioéconomique et nutritionnelle, les acteurs de
la filière avicole sont confrontés à la vulnérabilité bio-sécuritaire et à l’indisponibilité
des intrants avicoles. Cette étude vise à analyser la vulnérabilité bio-sécuritaire et
l’indisponibilité des intrants avicoles dans la sous-préfecture de Bouaké. Les résultats
de cette étude reposent sur l’exploitation des sources secondaires et des
investigations de terrain qui se sont déroulées de mars à septembre 2022. Cette étude
s’est réalisée auprès de 230 aviculteurs répartis dans 6 localités de la sous-préfecture
de Bouaké. Il ressort de cette étude que les fermes avicoles de la sous-préfecture de
Bouaké sont exposées à des contraintes bio-sécuritaires, notamment l’insuffisance du
vide sanitaire (27%) et le non-respect des aviculteurs (63%) dans le délai d’exécution
du vide sanitaire. Également, les aviculteurs sont confrontés au renchérissement et à
la fluctuation du prix des intrants avicoles, en l’occurrence la disponibilité du maïs et
des intrants génétiques. Cette vulnérabilité des fermes avicoles induit des
pathologies aviaires telles que le gumboro (45%), la coccidiose (30), les bronchites
infectieuses (18%) et le newcastle (7%). Cette étude aboutit à la conclusion selon
laquelle la vulnérabilité de la filière avicole constitue un facteur de risques sanitaires
et de fragilisation des activités avicoles.
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Auteur(s):
KOUADIO N’guessan Roger Carmel, KOFFI Guy Roger Yoboué, BRISSY Olga Adeline.
N° de Page : 78-97
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APPROCHE GEOGRAPHIQUE DE L’INSECURITE ROUTIERE A PARTIR DES ACCIDENTS SUR LE TRANSECT BOUAKE-TIEBISSOU (CENTRE, COTE D’IVOIRE
Résumé
Le transect Bouaké-Yamoussoukro enregistre des accidents à l’instar des autres routes
de la Côte d’Ivoire. En dépit des travaux d’entretien routier effectués en 2018, ce
transect demeure un espace accidentogène. Cette étude se propose de faire ressortir
les lieux à risque d’accident afin d’aider à la planification des mesures de sécurités
pour le bien-être des usagers. Les résultats de cette étude reposent sur l’exploitation
des registres d’accidents de 2014 à 2019 des Groupement des Sapeurs-Pompiers
Militaires de Bouaké et Yamoussoukro. La densité moyenne d’accident sur cet axe est
estimée à trois (03) accidents pour chaque kilomètre parcouru soit plus d’un (01)
accident chaque 500 mètre. Les densités y sont inégalement réparties et connaissent
une évolution au fil des années. Ces densités d’accidents sont révélatrices des lieux à
risque de cet axe. C’est une étude transversale allant de 2014 à 2019. Elle présente
d’abord la distribution inégale des effectifs et densités d’accident sur cet axe avec les
létalités qui en découlent. Elle analyse par la suite, les facteurs comportementaux de
l’occurrence des accidents sur cet axe. Elle a mis en exergue 702 cas d’accidents sur cet
axe de 2014 à 2019 faisant plus de 2500 victimes.
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Auteur(s):
ASSEMIAN Assiè Emile.
N° de Page : 98-117
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ETUDE DE L’ORGANISATION DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE DU DEPARTEMENT DE BOUAKE, SITUE AU CENTRE DE LA CÔTE D’IVOIRE
Résumé
Le département de Bouaké, de superficie de 71788 km
2
, occupe la partie centrale de
la Côte d’Ivoire. Son réseau hydrographique est caractérisé à l’ouest par les affluents
du fleuve Bandama et à l’est par les affluents du fleuve N’zi. Dans ce département le
potentiel du réseau hydrographique est méconnu, ce qui rend impossible les projets
d’aménagement du territoire. L’objectif donc de cette étude est de connaitre
l’organisation du réseau hydrographique de ce département. Les images raster du
modèle numérique de terrain (MNT) de 30 m de résolution ont été d’une grande
utilité pour l’extraction automatique sur Arcgis 10.5 de ce réseau hydrographique
dans ce département à relief de plateau disséqué. La méthode de Strahler appliquée
montre que le réseau hydrographique est d’ordre cinq. En s’appuyant sur les
traitements automatiques et les lois relatives à l’analyse du réseau hydrographique,
nous avons faire ressortir l’organisation, la hiérarchisation et le degré de
développement du réseau hydrographique. La densité de drainage évolue entre 0,7
km/ km
2
et 3,6 km/ km
2
. La densité hydrographique varie entre 10,9 nb/km
2
et 62,8
nb/km
2
. L’indice de hiérarchisation diminue lorsque l’ordre augmente. La loi des
longueurs des talwegs et des nombres de talweg présentent des graphiques presque
linéaires. Cet ensemble hydrographique régularise quelques activités économiques
de la région. Par ailleurs, les résultats de densité de drainage et de densité
hydrographique montrent qu’il y’a une bonne couverture du réseau
hydrographique.
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Auteur(s):
KOUASSI Konan.
N° de Page : 118-132
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INSALUBRITE LIEE A LA PROLIFERATION DES DEPOTOIRS SAUVAGES ET RISQUES SANITAIRES DANS LA VILLE DE BOUAFLE (CENTRE-OUEST, COTE D’IVOIRE)
Résumé
Dans un contexte d’extension urbaine rapide, la gestion de la salubrité transcende les
capacités de réaction des gestionnaires de l’espace urbain à Bouaflé. Cet espace urbain
est soumis à une insalubrité grandissante liée à la prolifération des dépotoirs
sauvages. Cette étude vise à analyser les risques sanitaires liés à la prolifération des
dépotoirs sauvages dans la ville de Bouaflé. Elle a pour fil conducteur, l’hypothèse
selon laquelle la précarité des conditions environnementales liée à la prolifération des
dépotoirs sauvages dans la ville de Bouaflé accentue les risques sanitaires. Les
résultats de cette étude résultent de l’exploitation des données provenant des
enquêtes menées auprès de 435 ménages, des levés GPS des points d’implantations
des dépotoirs sauvages et des données hospitalières. Il ressort de cette étude que la
couronne centrale de la ville de Bouaflé concentre 75% des dépotoirs sauvages
implantés dans l’espace urbain. La plupart de ces dépotoirs sont implantés à une
distance inférieure à 250 mètres des maisons habitées et des installations
commerciales. Ils constituent des points de défécation et d’émission des nuisances
olfactives. Les rayons des aires de propagation des odeurs nauséabondes issues des
dépotoirs contenant des matières fécales s’étendent jusqu’à 30 mètres des sources
d’émission. La prolifération des dépotoirs sauvages a engendré la création des
biotopes favorables à la prolifération des mouches, des moustiques, des cafards et des
souris. La contiguïté entre les dépotoirs sauvages et les habitations est un facteur qui
module la survenue des cas de paludisme, de fièvres typhoïdes et de dermatose.
Ainsi, au seuil de significativité de 5%, le test de corrélation de Pearson a révélé une
forte corrélation entre les concentrations des dépotoirs sauvages dans l’espace urbain
et les cas de fièvre typhoïde, de dermatose et de paludisme. Cette étude a permis
d’aboutir à la conclusion selon laquelle, la prolifération des dépotoirs sauvages est un
facteur d’accentuation des risques sanitaires dans la ville de Bouaflé.
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Auteur(s):
YEO Namongo, KOFFI Yao Jean Julius.
N° de Page : 133-149
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L’ARBRE DE NÉRÉ ET LES AUTRES SPÉCULATIONS AGRICOLES DANS LES ESPACES AGRAIRES DE LA RÉGION DU PORO (AU NORD DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé
Dans la région du Poro, les populations cultivent une diversité de spéculations. Elles
sont entre autres l’anacarde, la mangue pour les cultures pérennes et le maïs,
l’arachide, le coton, l’igname et les cultures maraichères pour les spéculations
annuelles. Lors des défrichements des nouvelles parcelles pour la pratique de ces
spéculations, les producteurs conservent les arbres de néré. Dans la région du Poro,
cet arbre entre dans les stratégies de diversification des sources de revenus. Cet article
dont l’objectif est de montrer le niveau d’occupation des espaces agricoles dans la
région du Poro s’est appuyé sur une enquête de terrain et la recherche documentaire.
Les résultats obtenus révèlent que dans la région du Poro les populations pratiquent
les différentes spéculations en association avec les arbres de néré. Dans ce système,
l’on a l’association néré-cultures et l’association cultures pérennes-cultures annuelles.
Le système associatif est permanent entre les arbres de néré et les cultures. Tandis que
l’association entre les cultures pérennes et annuelles se fait dans les jeunes plantations
d’au moins de 10 ans. Au-delà des 10 ans, le système associatif ne peut plus se réaliser
entre les spéculations pérennes et annuelles.
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Auteur(s):
DJAHA Kra Koffi Maxime, N’GORAN Kouamé Fulgence, ASSI-KAUDJHIS Joseph P..
N° de Page : 150-160
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LES DANGERS LIÉS À LA CONSOMMATION DES MÉDICAMENTS DE RUE DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE DAOUKRO
Résumé
La vente illicite de médicaments de rue, un phénomène réel qui fait l’objet de
discussions dans de nombreux débats. De nombreuses actions sont quotidiennement
entreprises par les différents Etats, les institutions et même l’Organisation Mondiale
de la Santé (OMS) pour freiner son élan. Mais, force est de constater que les règles de
fonctionnement de cette activité illicite sont beaucoup trop rigoureuses pour se faire
transplanter par de supposées mesures étatiques ou institutionnelles. De nombreux
décès, des troubles digestifs et des problèmes de vue sont diagnostiqués dans les
structures officielles de soins à la suite de l’usage abusif de ces médicaments de rue. Il
semble que les diverses initiatives engagées par les gouvernements et les autorités en
charge de la santé sont pour l’heure inefficaces pour faire barrage à cette activité
illégale en plein essor en Afrique, en général, et en Côte d’Ivoire en particulier. Dans
la sous-préfecture de Daoukro, la ruée de la population vers ces médicaments
contribue énormément à la dégradation de leur état de santé. Le faible coût de ces
médicaments est l’une des principales raisons du recours à ceux-ci. La faiblesse des
actions de la direction départementale de la santé face à ce fléau dans la souspréfecture
suscite
de
nombreuses
interrogations
au
niveau
de
la
population
aussi
bien
urbaine
que
rurale.
En
cas
d’absence
de
mesures
fortes
et
coercitives
à
l’égard
de
cette
activité,
les
sites
de
vente
de
ces
médicaments
de
rue
deviendraient
des
centres
officiels
de
ravitaillement
de
la
population
après
les
consultations
médicales.