CONTRIBUTION A L’ETUDE DES PARAMETRES STRUCTURAUX DU LOPHIRA LANCEOLATA (THIEGH.EX KEAY) DANS LA ZONE ECOLOGIQUE IV (SUD-OUEST TOGO)
Résumé de l’article
Lophira lanceolata est une espèce ligneuse, oléagineuse des savanes très prisées pour
son bois et ses vertus thérapeutiques. La bonne maitrise de ses paramètres
structuraux est nécessaire pour l’efficacité des programmes d’aménagements et
révélatrice du potentiel d’exploitabilité de ses peuplements. Cette étude vise à
analyser les paramètres démographiques du Lophira lanceolata dans la zone
écologique IV (Sud-Ouest Togo). La méthode des quadrats de 1000 m
a été utilisée
pour les inventaires forestiers. L’analyse des données prend en compte les
descripteurs structuraux tels que la densité, le diamètre, la surface terrière, la
hauteur ; le volume des fûts et la régénération. Les plus fortes densités et surfaces
terrières ont été obtenues dans les écosystèmes peu perturbés. Elles sont
respectivement de 83,33 pieds/ha et 4,63 m
/ha. La forme en cloche de la
distribution des diamètres dans ces mêmes milieux indique une bonne
représentativité des individus adultes. Par contre, une distribution erratique des
classes de diamètre révèle l’intensité des perturbations dans les écosystèmes plus
anthropisés. En ce qui concerne la régénération, le type semis est faible (60 pieds/ha)
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alors que les rejets de souche sont abondants (142 Pieds/ha) mais sujets aux feux de
végétation dans tous les écosystèmes où l’espèce est présente. La relation hauteurdiamètre
à travers la méthode de la régression linéaire a permis d’obtenir des
coefficients de régression respectivement de 0,57 (milieu peu perturbé) et 0,61 (milieu
anthropisé). Au regard des pressions sur la ressource, il est nécessaire de prendre des
mesures de gestion durable.
LA CULTURE DE PETIT MIL DE TROIS MOIS FACE A LA VARIABILITE CLIMATIQUE DANS LA PREFECTURE DE TONE (NORD-TOGO)
Résumé de l’article
La région des Savanes situé dans une zone aride, subit les conséquences des
modifications climatiques. Cette étude vise à analyser les contraintes de la variabilité
saisonnière sur la production de petit mil de trois mois dans la préfecture de Tône au
nord du Togo. Pour atteindre cet objectif, les données de superficies emblavées, de
production agricole et celles pluviométriques de 1980-2018 ont été utilisées. La
détermination de l’indice standardisé de pluies de la station de Dapaong, le bilan
climatique et le calendrier agricole ont permis d’apprécier le degré de la vulnérabilité
de cette culture. L’analyse comparative de l’ancien calendrier agro-climatique et du
nouveau calendrier agricole a montré un décalage de 2 à 3 décades des dates de
semis du petit mil. Le bilan climatique présente des anomalies négatives pour la date
de semis du petit mil. Sur le terrain, 93 % de nos enquêtés ont affirmé que le décalage
du calendrier agricole et la variabilité pluviométrique affectent de façon significative
cette culture. Par contre, 17 % des enquêtés estiment que les rendements sont très
faibles par rapport aux superficies emblavées et contrairement à d’autres cultures s
comme le maïs, soja et le riz. Les différents stades de développent du petit mil (semis,
floraison, épiaison et maturité) sont très vulnérable aux insectes (96%). La prise en
compte des paramètres climatiques permettrait d’orienter les stratégies d’adaptation
afin de résoudre le problème de la sécurité alimentaire dans la préfecture de Tône.