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Auteur(s):
Mar GAYE.
N° Page : 14-32
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DYNAMIQUE MORPHO-SEDIMENTAIRE ET IMPACTS DU LITTORAL SUD DE LA MAURITANIE : AXE NDIAGO-BOYO-FRONTIERE AVEC LE SENEGAL
Résumé de l’article
Le littoral sud de la Mauritanie allant de Ndiago jusqu’à la frontière avec le Sénégal
repose sur le segment racinaire de la Langue de Barbarie. Cette dernière récemment
formée, est sujette en un façonnage morpho-dynamique prédominé par l’érosion
côtière. Ainsi, l’objectif de cette contribution vise à suivre le comportement morpho
sédimentaire du littoral cible et ses impacts socio-économiques et environnementaux.
La démarche méthodologique adoptée s’articule à travers une analyse
granulométrique, des levées topographiques à l’aide d’un GPSD sur une échelle
saisonnière et interannuelle et des enquêtes couplées avec des observations directes
pour une analyse des impacts et des stratégies d’adaptions adoptées contre l’érosion
des plages. Les résultats montrent que 98% des faciès sableux sont de fraction comprise
entre 450 et 25 µm. la vulnérabilité s’observe à travers la faiblesse des altitudes dont
les dunes mobiles évoluant en pseudo-barkhane ne dépassent guère les 5m de
culmination maximale. Prédominé par les phénomènes d’érosion, la morpho
dynamique côtière engendre des destructions majeures des infrastructures socio
économiques de base situées en front de mer.
Mots clés : dynamique morpho-sédimentaire littoral, sud, Mauritanie, Ndiago, Boyo
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Auteur(s):
KRAMO Yao Valère.
N° Page : 33-52
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CHOIX THERAPEUTIQUES NON CONVENTIONNELS DANS LA VILLE DE KATIOLA (CENTRE-NORD DE LA COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
La recherche de soins de santé oriente parfois les patients vers la médecine non
conventionnelle. Cet article vise à montrer les déterminants du recours à la médecine
non conventionnelle à l’échelle de la ville de Katiola. La méthodologie se fonde sur un
questionnaire adressé à 363 chefs de ménages répartis dans 9 quartiers choisis de
manière raisonnée. Les résultats indiquent que 18% des enquêtés pratiquent les soins
non conventionnels en raison de la flexibilité des coûts. La proximité des
tradipraticiens explique 1% de l’usage des médicaments non conventionnels.
L’efficacité de la thérapie traditionnelle, l’héritage thérapeutique et l’absence de
guérison de certaines maladies par la médecine moderne ont été respectivement
évoqués par 63%, 2% et 18% des enquêtés. Les recours aux marabouts, la sollicitation
des divinités coutumières et l’usage des plantes médicinales représentent dans l’ordre
9%, 5% et 77% des personnes interrogées. La consommation des médicaments chinois
concerne 2% des individus soumis à l’étude et le départ dans des camps de prière est
pratiqué par 7% de l’échantillon représentatif. Le paludisme et la fièvre typhoïde ont
été déclarés par 51% contre 8% pour les hémorroïdes et 2% pour des cas de fractures.
Les affections reproductives ont été mises en avant par 16% de la population interrogée
dont 3% ont indiqué les sinusites et 5% ont déclaré les ulcères comme pathologies. Les
troubles mentaux et les ballonnements de ventre ont été cités pour chaque maladie par
8% et 6% des individus retenus pour l’étude. Les choix thérapeutiques sont résilients.
Mots clés : ville de Katiola, médecine non conventionnelle, choix thérapeutiques,
recours.
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Auteur(s):
KAMAGATE Sindou Amadou.
N° Page : 53-66
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ENVIRONNEMENT DE FUMAGE DE POISSONS ET SANTÉ DES ARTISANS DANS LA VILLE DE KORHOGO (NORD DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Le fumage de poissons est une technique de stabilisation et de conservation qui
combine l’action de cuisson au feu avec l’imprégnation du poisson par la fumée. Il
joue un rôle très important au plan économique, social et nutritionnel. Malgré ces
avantages, le fumage de poissons à Korhogo reste rudimentaire et se pratique dans
des espaces insalubres, exposant ainsi les artisans à plusieurs risques de maladies.
L’objectif de cette étude est d’établir la relation entre l’activité de fumage de poissons
et les pathologies rencontrées par les artisans de ce secteur dans la ville de Korhogo.
La démarche méthodologique s’est appuyée sur la recherche documentaire,
l’observation directe et l’enquête par questionnaire avec un échantillon de 76 artisans
sélectionnés par la méthode de la boule de neige. Il en ressort de cette étude que
l’activité de fumage de poisson est dominée par les femmes à 98% généralement non
scolarisées (72%). Les techniques de fumage utilisées sont rudimentaires car
l’ensemble des artisans utilisent des fours en terre cuite et des fours métalliques
traditionnels alimentés par des matières organiques d’origine végétale. Ce qui les
expose à la fumée et à la chaleur favorisant principalement chez eux le
développement des certains symptômes que sont les irritations oculaires, les
oppressions thoraciques, les douleurs thoraciques et les brulures. Il existe aussi un
lien entre les symptômes observés chez les artisans non seulement avec leur niveau
d’instruction mais aussi avec la durée de leur temps de travail. En effet, plus les
artisans n’ont aucune instruction et plus ils passent du temps dans les lieux de
fumage de poissons, plus ils développent les symptômes des maladies liées à leur
activité.
Mots clés : Korhogo, environnement, fumage, poissons, santé, artisans
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Auteur(s):
KOBENAN Hamed, GBOCHO Yapo Antoine, ZAH Bi Tozan.
N° Page : 67-86
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DÉVELOPPEMENT DE L’EXPLOITATION FORESTIÈRE ET MINIÈRE DANS LA RÉGION DE LA NAWA DANS UN CONTEXTE DE RÉDUCTION DU COUVERT FORESTIER EN CȎTE D’IVOIRE
Résumé de l’article
Résumé
La région de la Nawa, riche en ressources naturelles, est fortement impactée par
l’exploitation forestière et minière. L’exploitation intensive du bois, couplée à l’essor
de l’orpaillage clandestin et des mines industrielles, entraîne une réduction rapide du
couvert forestier de la région. De 801 771 hectares de forêt en 1985, le couvert forestier
est passé à 362 853 hectares en 2023, soit un taux de déforestation annuel de 11 550
hectares. L’économie de la Côte d’Ivoire, basée sur l’exploitation des ressources
naturelles est la principale cause de cette déforestation. Cet article a en effet pour
objectif de mettre en évidence la dynamique de l’exploitation forestière et minière et
son impact sur le couvert forestier de la région de la Nawa. Pour atteindre l’objectif de
cette étude, la méthodologie a reposé sur l’exploitation des données issues de l’Institut
National de Statistique, de la Direction régionale des Eaux et Forêts de la Nawa, du
Recensement des Exploitants et des Exploitants Agricoles de la Côte d’Ivoire (REEA
CI, 2017) et de l’Enquête sur la Cartographie des Sites d’Orpaillage en Côte d’Ivoire
(ECSO-CI, 2022). Ces données ont été complétées par une enquête réalisée auprès de
193 exploitants forestiers et miniers issus de 20 villages de la région de la Nawa. Les
résultats obtenus montrent un intense développement de l’exploitation forestière et
minière dans la région de la Nawa. Deux formes d’exploitation forestière y sont
observées : l’exploitation forestière industrielle et le sciage à façon. L’exploitation
minière de la région de la Nawa est également de deux types : les mines industrielles,
contrôlées par l’état et l’orpaillage, une exploitation artisanale souvent clandestine.
Cette intensification de l’exploitation forestière et minière impacte négativement les
forêts de la région : elle constitue en effet le deuxième facteur de régression du couvert
forestier après l’expansion agricole.
Mots-clés : Exploitation forestière, Exploitation minière, Couvert forestier, Région de
la Nawa
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Auteur(s):
YAPI Atsé Calvin.
N° Page : 87-104
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GESTION ET APPROPRIATION DES ESPACES PUBLICS À SOUBRÉ (CENTRE OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE : ENTRE CADRE NORMATIF ET DYNAMIQUES INFORMELLES
Résumé de l’article
Le texte présente une étude sur l’utilisation informelle des espaces publics à Soubré,
une ville du Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. Alors que les autorités locales tentent de
créer des espaces destinés à favoriser la rencontre, la vie communautaire et les activités
économiques, les habitants semblent adopter des pratiques qui contredisent ces
objectifs. Ces espaces publics se sont transformés en dépotoirs, en lieux de pâturage
pour le bétail, en zones de commerce informel et en sites de séchage de produits
agricoles. L’étude vise à comprendre les facteurs qui sous-tendent le développement
de ces pratiques informelles dans les espaces publics de Soubré. Pour cela, une
méthodologie combinant observation directe et indirecte, recherche documentaire,
entretiens et enquêtes de terrain a été utilisée. Au total, 300 personnes ont été
interrogées, dont 150 commerçants illégaux et 150 usagers des espaces publics à partir
de la méthode de convenance, répartis dans cinq quartiers différents. Les résultats
montrent que les espaces publics de Soubré sont largement détournés de leurs
fonctions initiales. Les pratiques informelles des habitants sont principalement dues à
l’insuffisance des infrastructures formelles et au laxisme des gestionnaires
responsables de ces espaces. De plus, l’occupation anarchique de ces lieux a des
conséquences tant sociales qu’environnementales, soulignant la nécessité d’une
approche scientifique pour comprendre et résoudre ces enjeux. L’étude met donc en
lumière un problème complexe qui nécessite une attention particulière pour améliorer
la gestion des espaces publics et favoriser un développement urbain durable à Soubré.
Mots-clés : Côte d’Ivoire, Soubré, Gestion et appropriation, cadre normatif
dynamiques informelles
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Auteur(s):
Nasser SERHAN, N’Goran Yannick YAO.
N° Page : 105-124
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INTEGRATION DES DESCENDANTS DE MIGRANTS DANS L’ENVIRONNEMENT SOCIOECONOMIQUE ET CULTUREL DE JACQUEVILLE
Résumé de l’article
L’intégration des migrants est souvent abordée du point de vue professionnel. La
thématique de descendance de migrants, considérée dépendante et parfois assimilée à
la notion de migrant elle-même, est peu évoquée en Côte d’Ivoire. Pourtant cette
thématique revêt une importance cruciale dans le contexte contemporain, marqué par
la mobilité croissante des populations et les dynamiques complexes qui en découlent.
La présente étude s’intéresse alors aux descendants de migrants. Elle a donc pour
objectif d’analyser les conditions de leur intégration dans l’environnement
socioéconomique et culturel de Jacqueville. Pour obtenir les résultats, la méthodologie
déployée s’est appuyée d’une part sur l’enquête documentaire ; ce qui a permis
d’élaborer le cadre théorique. D’autre part, elle s’est servie des données d’enquêtes de
terrain. Des informations ont été collectées à l’aide d’entretiens semi-directifs et d’un
questionnaire. L’échantillon élaboré a comporté 383 ménages. Le choix des personnes
interrogées s’est fait en tenant compte de l’âge, du milieu de résidence et de la
nationalité. Les résultats de l’étude révèlent une intégration partielle des descendants
de migrants à Jacqueville. Ils indiquent une exclusion presque totale de ces derniers
dans l’administration sociopolitique traditionnelle dans la plupart des sociétés rurales
de Jacqueville. Ils soulignent quelques tensions opposant les migrants aux autochtones
surtout en milieu rural et révèlent que leur insertion en milieu urbain est plus aisée
qu’en milieu rural. Les résultats indiquent que les descendants de migrants ont élaboré
des stratégies pour faciliter leur intégration. L’étude révèle aussi, une intégration
économique et culturelle presque parfaite des descendants de migrants et montre
qu’ils ont les mêmes droits d’accès aux espaces publics et lieux de culte que les
autochtones. Elle souligne que parmi eux, 31,5% possèdent des terres, 32% ont contracté des mariages avec des autochtones et 71% pratiquent aisément les langues
locales. Ils participent à l’économie locale à 40% en moyenne et créent des emplois.
Mots clés : Jacqueville, descendants de migrants, intégration socioéconomique et
culturelle.
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Auteur(s):
Dieu-Donné MOUKETOU-TARAZEWICZ.
N° Page : 125-144
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UTILISATION DES GEOTECHNOLOGIES POUR LA CARTOGRAPHIE PHYSICO-GEOGRAPHIQUE EN VUE DE L’IDENTIFICATION DU POTENTIEL ECOTOURISTIQUE DE LA REGION NYANGOU (SUD-OUEST DU GABON)
Résumé de l’article
Ce travail a pour objectif l’utilisation des Géotechnologies pour la définition et la
cartographie des unités physico-géographiques ayant un potentiel pour le
développement écotouristique dans la région Nyangou dans le sud-ouest du Gabon.
Region dans laquelle on rencontre des pratiques culturelles présentant un grand
intérêt écotouristique, en plus du patrimoine physico-géographique préservé à
travers des actions de protection environnemen-tale dans les parcs naturels de la
Lopé sud, de la Waka, du Birougou, de la Mougalaba Doudou et de Mayumba, qui
sont des bases potentielles de développement durable dans la région. Bien que la
région possède des attractions naturelles telles que des biefs, des rapides, des grottes,
des chutes, des lacs, des falaises indiquant un fort potentiel d’utilisation durable du
point de vue de l’écotourisme, la région ne reçoit toujours pas d’investissements pour
que toute cette diversité géographique soit valorisée. À cette fin, des travaux de
terrain ont été réalisés avec des visites de lieux présentant une valeur considérable et
un potentiel écotouristique. Les sites visités ont été caractérisés à l’aide de
photographies, de textes explicatifs, de tableaux et du Modèle Numérique de Terrain.
L’intégration d’informations de toutes ces données constitue une Base de Données
Géographiques Numériques Géoréférencées dans le SIG ArcGIS 10. Les résultats
obtenus devraient appuyer des actions de planification et de gestion
environnementale pour la mise en valeur de l’écotourisme dans la région tout en
favorisant le développement durable des communautés locales.
Mots clés: Géotechnologies, Unités Physico-Géographiques, Ecotourisme, Nyangou,
Gabon.
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Auteur(s):
Yaya DOSSO.
N° Page : 145-163
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IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SANITAIRE DE LA PÊCHE DANS LA SOUS PRÉFECTURE DE GOHITAFLA (CENTRE DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Les questions environnementales et sanitaires liées à la filière pêche en Côte d’Ivoire
demeurent des problématiques d’actualité. Dans ce pays, la pêche est une activité
essentielle et vitale pour les populations vivant en bordure de cours d’eau. En dépit de
sa contribution importante au développement socio-économique, il s’agit d’une activité
qui dégrade l’environnement et la santé des populations. Le cas de la Sous-préfecture
de Gohitafla, localité marquée par la pratique d’une pêche commerciale en raison de la
présence du Lac Kossou, suscite un regard scientifique. Ainsi, cette étude a pour objectif
d’analyser l’impact de la pêche sur l’environnement et la santé des populations dans la
Sous-préfecture de Gohitafla. Pour y parvenir, la méthodologie déployée s’est appuyée
sur l’exploitation des données issues de l’observation, la recherche documentaire,
l’entretien et l’enquête par questionnaire auprès de 179 acteurs dont 60 pêcheurs, 36
transformatrices 04 mareyeurs, 12 grossistes et 67 détaillants dans une investigation
exhaustive. Il en ressort que le fumage est le principal mode de conservation des
produits débarqués dans la Sous-préfecture de Gohitafla. De plus, cette production est
largement commercialisée en dehors de l’espace de production. Hormis cela, de la
capture à la consommation des espèces, certaines activités du secteur de la pêche
participent à la dégradation de l’environnement et la santé des populations.
Mots-clés : Pêche, ressources halieutiques, environnement, santé, Gohitafla, Côte d’Ivoire
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Auteur(s):
Affouet Anne-Marie N’DRI.
N° Page : 164-181
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TRANSITION ENVIRONNEMENTALE DANS LA COMMUNE DU PLATEAU (ABIDJAN) : VERS UNE GESTION INTELLIGENTE DU CADRE DE VIE
Résumé de l’article
La commune du Plateau, centre administratif et économique d’Abidjan, est
confrontée à des défis environnementaux majeurs, notamment la pollution
atmosphérique, la gestion inefficace des déchets et la dégradation des espaces verts.
Dans ce contexte, la transition environnementale qui se concentre spécifiquement sur
les actions liées à la protection et à la gestion de l’environnement apparaît comme
une nécessité pour assurer un développement durable et améliorer la qualité de vie
des habitants. L’objectif de cette étude est d’analyser les initiatives actuelles de la
commune du Plateau en matière de transition environnementale et d’évaluer leur
intégration dans une gestion environnementale intelligente. La méthodologie est
basée sur l’exploitation des données secondaires et primaires obtenues auprès des
responsables municipaux et des habitants. Ce travail met en évidence les tares de
l’aménagement classique de l’environnement à savoir l’incivisme environnemental.
En effet, 24,11% des ménages ont un mode d’évacuation inadéquat des déchets
solides et 18,72 % des ménages ont un mode d’évacuation inadéquat des déchets
liquides. L’aménagement des espaces verts, l’acquisition des poubelles intelligentes
et une diversification embryonnaire sont les éléments qui montrent un début de
transition environnementale dans la commune du Plateau.
Mots clés : Plateau, transition, écologie, intelligence, incivisme, innovation.
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Auteur(s):
AHODJIDE Soulémane, KOMBIENI M. Frédéric, VODOUNOU K. Jean-Bosco.
N° Page : 182-206
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DYNAMIQUE DEMOGRAPHIQUE ET DEFIS DE L’ACCES A L’EAU POTABLE DANS LA COMMUNE DE PARAKOU
Résumé de l’article
Dans les villes africaines en développement, l’accès à l’eau potable reste un défi face à
la croissance démographique et à l’urbanisation. Cette recherche analyse l’impact de
cette dynamique sur l’accès à l’eau potable à Parakou, troisième ville à statut
particulier du Bénin. L’approche méthodologique adoptée s’est appuyée sur les
observations directes de terrain, les entretiens individuels et l’enquête auprès de 402
ménages. Les résultats montrent que la population est passée de 60 915 habitants en
1979 à 255 478 en 2013 et pourrait atteindre 565 967 en 2030. Cette croissance est
alimentée par une forte natalité et l’immigration pour des raisons économiques et
familiales. La consommation d’eau a augmenté de 70 % entre 2019 et 2023, passant de
2,8 à 4,8 millions de m³. Toutefois, le réseau de distribution connaît des pertes
importantes. Environ 49 % de la population utilise l’eau de la SONEB, mais beaucoup
dépendent encore des puits et forages, exposant ainsi la population à des risques
sanitaires. La demande en eau continuera d’augmenter, nécessitant des infrastructures
adaptées et une gestion durable des ressources. Des solutions efficaces sont
indispensables pour garantir un accès équitable à l’eau potable à l’ensemble de la
population.
Mots clés : accès à l’eau, dynamique démographique, urbanisation, socio-spatiale,
Parakou
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Auteur(s):
Karamoko Lansary SYLLA, Alpha Madiou DIALLO, Pé Louoguéa SIMMY, Alpha Issiaga Palle DIALLO.
N° Page : 207-230
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EFFETS DES SYSTEMES AGRICOLES SUR LE COUVERT VEGETAL DANS LE SECTEUR DE PILIMOU (QUARTIER NAKOYAKPALA, COMMUNE URBAINE DE N’ZEREKORE, REPUBLIQUE DE GUINEE)
Résumé de l’article
Le présent article aborde la problématique de la destruction du couvert végétal
naturel est liée à l’anthropisation en mettant en lumière les pratiques agricoles
comme l’un des principaux facteurs. L’étude vise à analyser les effets des pratiques
agricoles sur le couvert végétal du secteur Pilimou. Pour atteindre cet objectif, la
recherche documentaire, les observations directes et les techniques d’entrevues
semis-structurées (réalisées avec 85 personnes ressources) et les techniques d’analyse
des effets de chaque pratique ont été utilisées. Les résultats montrent que, deux (2)
systèmes agricoles (cultures vivrières et cultures spéculatives) sont pratiqués dans le
secteur de Pilimou. Sur les trois types de cultures vivrières (riziculture, maraîchage et
culture à tubercule) identifiés, la riziculture est la plus dominante (54%). En plus, la
monoculture est plus pratiquée (86%) que la culture agroforestière (14%). Cette étude
met en évidence la riziculture et les palmeraies comme les principales pratiques
agricoles ayant un impact significatif sur le couvert végétal naturel du secteur
Pilimou. Par ailleurs, les activités telles que le défrichement, l’abattage d’arbres, l’utilisation de produits phytosanitaires causent la réduction drastique des espèces
naturelles, la dégradation des sols et des conflits fonciers.
Mots clés : Couvert végétal, Effet, Systèmes agricoles, Guinée, Pilimou.
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Auteur(s):
Karidia DIOMANDE, AGOUALE Yao Julien, Kpan Noel VEI.
N° Page : 231-246
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IMPACTS DE L’EXPLOITATION MINIERE SUR L’OCCUPATION DU SOL DANS LA REGION DU BAFING (NORD-OUEST COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
L’exploitation minière est une activité séculaire en Afrique. Elle favorise le
développement de certains pays africains. Au nord-ouest de la Côte d’Ivoire, la région
du Bafing est minée par l’exploitation depuis les années 2000. Elle dispose d’une mine
industrielle de nickel dans sa partie sud (sous-préfecture de Foungbesso), et de
plusieurs sites d’orpaillage artisanal légal ou illégal. Cette étude vise à montrer les
impacts environnementaux de l’exploitation minière dans la région du Bafing. La
méthodologie adoptée pour cette étude est axée sur le traitement des images satellitaires
et l’observation directe. Le questionnaire est adressé à 250 mineurs dans 36 villages de la
région. Les logiciels Excel 2016 et ARCGIS 10.3 ont servi respectivement aux traitements
statistiques et cartographiques. Les résultats de l’étude montrent que la région du Bafing
est dotée d’éléments naturels favorables à la genèse des ressources minières. Au sein de
ces éléments, l’eau et la température sont incontournables. Par ailleurs, l’exploitation
minière entraine une dégradation des éléments qui contribuent à sa formation. Le
niveau de dégradation est mis en évidence par des cartes d’occupation du sol et des
profils topographiques. Ces cartes montrent une augmentation de la savane de 2%, une
augmentation de foret clairseme de 10,9%, une réduction des cours de 10%. Quant aux
profils, ils montrent que près de 40 m de profondeur de sol est détruite par l’extraction
du nickel. Une réduction des sols nu se fait ressentit à plus de 7%. 17% de superficie est
occupé par la mine industrielle.
Mots clés : Exploitation minière, occupation du sol, impacts socio-économiques, impacts
environnementaux, région du Bafing, Côte d’Ivoire.
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Auteur(s):
DIABAGATE Souleymane, KARIDIOULA Logbon, DIARRA Seydou, KOFFI Brou Emile.
N° Page : 247-268
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LE RESEAU D’EGOUT INTERNE D’ABOBO (ABIDJAN, SUD DE CȎTE D’IVOIRE) : ÉTAT DE LA SITUATION ET PERSPECTIVES
Résumé de l’article
Abobo occupe le second rang en termes de forte concentration démographique à
l’échelle du District d’Abidjan. Dans cette entité communale, le réseau d’égout est
limité à cinq (05) quartiers centraux laissant pour compte les quartiers péricentraux et
périphériques. Cet article vise à examiner le réseau d’égout interne en vue des
perspectives pour un développement durable à Abobo. Les données de ce travail
émanent des sources secondaires et d’une enquête transversale sur l’accessibilité au
réseau d’égout à Abobo auprès de 426 ménages. En outre, des entretiens ont été
réalisés avec les autorités communales et les responsables des structures étatiques
(Ministère de l’Assainissement et l’Office National de l’Assainissement et du
Drainage). Il ressort que l’étalement urbain incontrôlé favorise une défaillance de
réseau d’égout dans 24 quartiers de la commune. Alors, 70% voire 80% des ménages
vivent dans des quartiers dépourvus de réseau d’égout avec pour résultat le rejet des
eaux usées à travers l’espace (rues, caniveaux à ciel ouvert, habitations inachevées,
etc.). Cependant, ces dernières années, les autorités étatiques et communales s’attèlent
à faire en sorte que le taux d’accès au réseau d’égout atteigne 60% et 100% à l’horizon
2030 en vue d’un développement durable local.
Mots-clés : Abobo, Côte d’Ivoire, réseau d’égout, assainissement, environnement,
développement durable.
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Auteur(s):
COULIBALY Moussa.
N° Page : 269-286
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ANALYSE ENVIRONNEMENTALE ET SANITAIRE DES PRATIQUES AGRICOLES AU QUARTIER NABOUHI DANS LA VILLE DE SOUBRE
Résumé de l’article
L’agriculture urbaine est réputée pour sa multifonctionnalité dans plusieurs villes
ivoiriennes. Dans la ville de Soubré et précisément au quartier Nabouhi, certaines
populations s’adonnent à la pratique des cultures maraichères pour assurer leur
sécurité alimentaire et pour des questions économiques. Il s’est agit dans cette étude,
de faire une analyse environnementale et sanitaire des pratiques agricoles dans ledit
quartier. Fondée sur la recherche documentaire et l’enquête de terrain qui a permis
d’enquêter 67 maraîchers par la méthode de boule de neige, cette étude a permis de
savoir que les femmes (67,16%) et les hommes (32,84%) pratiquent cette activité. La
majorité (50,75%) de ces maraichers n’a aucun niveau d’instruction. Ils cultivent
généralement les légumes feuilles et utilisent les puits creusés dans les jardins (89%)
pour arroser leurs plantes. Pour la croissance des plantes et pour lutter contre les
ravageurs, les exploitants utilisent les engrais chimiques (58,21%) et les insecticides
(54%). L’application de ces produits se fait généralement sans équipements de
protection (61,19% des enquêtés). Le paludisme (50,75%), le rhume (19,40%) et la toux
(13,49%) sont les principales maladies rencontrées par les maraîchers de Nabouhi. Ces
maladies sont plus fréquentes chez les exploitants qui ne portent pas d’équipements
de protection (61,19%) et chez ceux qui ont une durée d’exploitation des jardins de
quatre (4) heures (31,34%).
Mots clés : Soubré, Nabouhi, Analyse environnementale et sanitaire, Pratiques
agricoles.
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Auteur(s):
SOUAMY- LEGRAND Joseph Edmé, MAYIMA Brice Anicet, SITOU Léonard, KOMBO-KISSANGOU Rock Juverdin.
N° Page : 287-302
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APPORT DE LA TELEDETECTION POUR L’ETUDE DE L’EVOLUTION ET LA VARIATION DU COUVERT VEGETAL DANS LA VILLE DE BRAZZAVILLE DEPUIS 1979 JUSQU’A 2019
Résumé de l’article
L’accroissement démographique et spatial de Brazzaville a confronté celle-ci à de
nombreux problèmes environnementaux, liés à une perte consécutive d’espaces
nature. Cette étude s’intéresse à l’évolution et la variation du couvert végétal dans la
ville de Brazzaville depuis 1979 jusqu’à 2019 à l’aide de données issues de la
télédétection spatiale. En effet, depuis sa création jusqu’à nos jours, la ville de
Brazzaville a connu une évolution urbaine remarquable, ceci a provoqué une forte
dégradation du couvert végétal engendrant plusieurs conséquences d’ordre morpho
climatique. Les données utilisées sont : des images satellites de la série Landsat, en
particulier celle des capteurs MSS, ETM+ et OLI/TIRS. Les principaux résultats
obtenus montrent que Brazzaville a enregistré ces 40 dernières années une diminution
du couvert végétal de -2,60% et une extension de l’espace urbain (zone dépourvue de
végétation) de +0,05%. Les conséquences de cette perte est l’apparition des
phénomènes d’érosion, d’inondation et des ilots de chaleur urbain (ICU) qui deviennent très récurrentes et dégradent l’environnement, surtout dans les quartiers
ou la végétation est devenue quasi inexistante au profit du bâtis.
Mots clés : Brazzaville, couvert végétal, télédétection, température de surface, érosion
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Auteur(s):
Kankpénangue SIKBAGOU, Sahada IDRISSA, Abdourazakou ALASSANE, Tatongueba SOUSSOU, Tchaa BOUKPESSI.
N° Page : 303-322
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CARTOGRAPHIE DE LA VARIABILITE SPATIOTEMPORELLE DE L’OCCUPATION DES TERRES DU COMPLEXE OTI-KERAN-MANDOURI AU NORD-TOGO A L’AIDE DE L’IMAGERIE SATELLITAIRE
Résumé de l’article
Les aires protégées au Togo à l’instar du complexe Oti-Kéran-Mandouri sont créées
pour la préservation de la biodiversité. Mais, celles-ci connaissent une dégradation
accrue ces dernières années suite à leur invasion par les populations riveraines pour
l’exploitation agricoles, l’exploitation forestière à des fins des bois d’œuvre, de chauffe
et le braconnage créant ainsi un enjeu de sa préservation. C’est dans ce sillage que cette
recherche se propose d’étudier la variabilité spatiotemporelle du complexe Oti-Kéran
Mandouri. La méthode basée sur la télédétection a été adoptée pour atteindre cet
objectif. Elle a consisté à l’acquisition des images Landsat 5 TM de 1987, Landsat 7
ETM+ de 2002 et Landsat 8 OLI-TIRS de 2022. La classification supervisée de ces
images a permis de réaliser les cartes d’occupation en ces différentes dates comportant
six unités d’occupations des terres conformément au nombre de classes définis.
L’analyse de la dynamique du paysage a permis de constater le recul des formations
naturelles au profit des installations humaines. Les forêts claires et savanes boisées
sont passées de 43653,39 ha en 1987 à 17519,22 ha en 2002 soit un taux d’expansions
annuel de -6,09 % et à 2507,58 ha en 2022 (-9,72 %). Par contre les champs et enclaves
ont accru de 13970,13 ha en 1987 à 17398,82 en 2002 et 39547,41 ha en 2002. Le milieu
est perturbé avec un taux de déforestation de 1,12 % au cours des trente-cinq dernières années. Il est donc important qu’un plan de gestion participative soit mis en place pour
sauver l’aire protégée.
Mots clés : variabilité spatiotemporelle, occupation des terres, image satellitaire,
Complexe Oti-Kéran-Mandouri
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Auteur(s):
SIYALI Wanlo Innocents, GOGOUA Gbamain Eric, KRA Kouadio Joseph, YAHOT Joseph.
N° Page : 323-336
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LA CÔTE D’IVOIRE A L’EPREUVE DE LA PROMOTION DE LA MOBILITE ELECTRIQUE DANS UN CONTEXTE DE LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Résumé de l’article
La mobilité électrique s’inscrit dans la mobilité durable dans la mesure où
elle contribue à réduire l’émission de CO2 grâce à l’usage de véhicules non polluants.
Ces moyens de mobilité douce, sont d’actualité en Côte d’Ivoire en vue de réaliser une
transition énergétique, devenue un enjeu des décennies à venir face au réchauffement
climatique. L’initiative étant nouvelle, les préoccupations majeures sont celles de son
faible encadrement juridique et de sa couverture nationale en infrastructures de charge
électrique. Ce qui a suscité un intérêt pour l’analyse des dispositions juridiques de la
mobilité électrique en Côte d’Ivoire. Cette étude a pour objectif de connaitre
l’encadrement juridique et l’implantation spatiale de l’électro-mobilité en Côte
d’Ivoire. La méthodologie utilisée a conjugué recherche documentaire et interview
dont les principales données recherchées sont relatives aux dispositions
règlementaires en matière de mobilité électrique, aux questions des infrastructures
électriques prévus par la règlementation. Il ressort de cette étude que la Côte d’Ivoire
s’est dotée de textes juridiques qui souffrent d’un faible champ lexical qui ne tient pas
suffisamment compte des terminologies relatives à la mobilité électrique. De plus, une
variété de domaines n’est pas éclairée. Il s’agit par exemple des exigences requises
pour la configuration des points de charge, des dispositions relatives à la gestion de
l’énergie, de l’itinérance de la recharge, de l’installation et la maintenance des
infrastructures et des dispositions relatives à la qualité de service ; sans toutefois
oublier le faible ancrage spatial des infrastructures adéquates.
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Mot clés : Côte d’Ivoire, mobilité électrique, règlementation
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Auteur(s):
KEITA Diaba, SIMMY Pé Louoguéa, KEITA Cheick Moussa, KEITA Nouhan, KONATE Alexandre.
N° Page : 337-353
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USAGES DE QUELQUES PLANTES MEDICINALES COLLECTEES DANS LA RESERVE DE BIOSPHERE DES MONTS NIMBA (RBMN) EN GUINEE
Résumé de l’article
En République Guinée, la riche et variée flore de la RBMN joue un rôle essentiel dans
la
guérison des populations locales. La diversité d’utilisations des plantes
médicinales de cette flore résulte du savoir-faire des tradipraticiens dans la thérapie
humaine. L’objectif de cette étude est de repérer les plantes médicinales collectées
dans la RBMN afin de décrire leurs indications ethnothérapiques. A l’aide d’une
fiche synthétique, 93 tradipraticiens ont été interrogés dans 6 villages riverains.
Concernant les résultats, 44 espèces faisant partie de 44 genres et 27 familles
botaniques ont été identifiées. Parmi elles, les Fabaceae et les Moraceae sont les plus
utilisées (15,90% et 6,81% respectivement). En plus, 113 citations d’organes ont été
révélées dans la guérison de 18 maladies. Parmi ces organes utilisés, les feuilles, les
écorces, les tiges et les racines sont les plus utilisées, (soient 30%, 17%, 14% et 12%
respectivement). Le paludisme, les maux de tête, l’hypertension artérielle, les
blessures, la toux et la stérilité féminine sont fréquemment traitées dans les villages
explorés. Une
étude approfondie de ces connaissances ethnothérapeutiques
permettra d’informer le public sur la nécessité de préserver les plantes médicinales
dont certaines sont actuellement rares ou vulnérables dans cette réserve. Mots clés : Guinée, Mont Nimba, Plante médicinale, Réserve de biosphère, Usage.
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Auteur(s):
Boureima SAWADOGO, Nanawindin Gustave ZABRÉ, Joachim BONKOUNGOU.
N° Page : 354-367
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ANALYSE DES DETERMINANTS D’OCCUPATION DES TERRES DANS LE RANCH DE GIBIER DE NAZINGA (RGN) DANS UN CONTEXTE DE GOUVERNANCE CENTRALISEE
Résumé de l’article
Les aires protégées représentent un patrimoine vital de biodiversité à préserver pour
les générations futures. Le Ranch de Gibier de Nazinga, qui abrite une riche diversité
d’espèces fauniques et floristiques, est un site important pour la conservation de la
biodiversité. Cependant, il fait face à une pression anthropique préoccupante. Cette
étude analyse les déterminants de l’occupation des terres dans le Ranch de Gibier de
Nazinga dans un contexte de gouvernance centralisée. La recherche s’est appuyée sur
l’utilisation d’images satellites de 2001, 2011 et 2021, ainsi que sur des enquêtes
individuelles, des entretiens avec des groupes cibles et des observations sur le terrain.
Les résultats révèlent que l’occupation du RGN à des fins agricoles est principalement
due à la croissance démographique, au développement de l’agriculture intensive et
aux défaillances de la gouvernance. Concernant l’élevage, les facteurs évoqués incluent
l’accès à l’eau et aux pâturages, la pression foncière, les changements climatiques et la
méconnaissance des réglementations. Face à cette situation, des réformes sont
nécessaires pour assurer une gestion durable des ressources du RGN.
Mots clés : Occupation des terres, Gouvernance Centralisée, Biodiversité, Ranch de
Gibier de Nazinga
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Auteur(s):
COULIBALY Mamoutou.
N° Page : 368-379
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ECOULEMENT DES EAUX USEES DOMESTIQUES ET RISQUES SANITAIRES AU QUARTIER PK 18 AGOUETO DANS LA COMMUNE D’ABOBO (ABIDJAN, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Résumé
Le quartier PK 18 Agouéto dans la commune d’Abobo dans la ville d’Abidjan, à l’instar
de plusieurs villes ivoiriennes ne disposent pas de systèmes d’assainissement. Cette
situation crée une difficile gestion des eaux usées domestiques, ce qui constitue une
menace pour la santé humaine et pour la qualité du cadre de vie. L’objectif de cette
étude est de montrer les risques sanitaires qui résultent de la mauvaise gestion des
déchets liquides domestiques. Pour se faire, une recherche documentaire et une
observation directe sur le terrain ont été effectuées. Aussi, une enquête par
questionnaire a-t-elle été menée auprès 115 chefs de ménages. De l’analyse des
données collectées, il en ressort que 62,61% des ménages enquêtés utilisent la rue
comme lieu d’évacuation des eaux issues des tâches ménagères contre seulement 20%
qui optent pour une fosse septique. Pour la vidange des fosses septiques et/ou les
puits perdus remplis, les chefs de ménages ont recours à une société privée de vidange
(48,70%) et aux puisatiers manuels (20%). Le mode d’évacuation des eaux usées
domestiques et celui des vidanges des eaux issues des douches exposent les
populations à de nombreuses nuisances telles que la présence des moustiques
(41,74%), les mauvaises odeurs (23,48%), l’enlaidissement du cadre de vie (15,65%) et
la prolifération des mouches (13,04%). Le paludisme (80,87%), le rhume et la toux
(14,78%), la diarrhée (09,57%), la dermatose (06,09%) et la fièvre typhoïde (02,61%) sont
les pathologies fréquemment déclarées par les ménages enquêtés. Enfin, l’étude
montre que les populations les plus exposées aux maladies sont celles situées à moins
de 50 mètres (48,70%) et à une distance comprise entre 50 et 100 mètres d’un point
d’eau usée (32,17%).
Mots clés : Abobo, PK 18 Agouéto, Eaux usées domestiques, Risques sanitaires
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Auteur(s):
YAO Konan Bérenger, KAKOU Ehounou Olivier, ASSUÉ Yao Jean-Aimé.
N° Page : 380-397
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ETAT DES LIEUX ET DEFIS DES CANTINES SCOLAIRES DANS LE DISTRICT AUTONOME DE YAMOUSSOUKRO (CENTRE, COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Les cantines scolaires fournissent des repas équilibrés aux apprenants en leur
garantissant des apports nutritionnels toute la journée. Bien que disposant de
nombreux avantages, nombreux sont les établissements scolaires qui n’en disposent
pas de cantines. Ainsi, l’objectif de cet article est de présenter l’état actuel des
cantines scolaires dans le District Autonome de Yamoussoukro. La méthodologie de
cette étude s’est reposée sur la recherche documentaire, l’observation directe et les
enquêtes de terrain. L’enquête a concerné 12 établissements dont 6 privés et 6
publics. Les résultats de cette recherche ont révélé que 75% des établissements
enquêtés ne bénéficient pas cantine scolaire. Les 3 établissements bénéficiant d’une
cantine sur les 12 enquêtés rassemblent au total 1528 rationnaires sur les 5421 élèves
soit un taux de 28,19% entrainant ainsi une faible alimentation des apprenants. En
plus, aucun établissement privé n’abrite de cantine scolaire Ces résultats ont mis en
évidence de nombreux défis d’ordre politiques, humains et infrastructurels.
Mots-clés : Etat des lieux, défis, cantines scolaires, District Autonome de
Yamoussoukro, Centre- Côte d’Ivoire
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Auteur(s):
TIOMO DONGFACK Emmanuel, DONDJI FOUGAP Lafortune.
N° Page : 398-417
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ANALYSE DE LA DEFORESTATION DANS LA RESERVE FORESTIERE DE MELONG AU CAMEROUN A PARTIR DE L’IMAGERIE LANDSAT
Résumé de l’article
Ancienne réserve forestière transférée par l’État du Cameroun à la commune de Mélong
suivant la convention de gestion provisoire n° 1736/CPG/MINFOF/SG/DF du 21
Décembre 2012, la réserve forestière de Mélong est de plus en plus menacée par la
pression humaine et fait ainsi face aux enjeux de conservation et de gestion durable. La
présente étude porte ainsi sur l’analyse de la déforestation dans la réserve forestière de
Melong à travers les techniques de télédétection et de Système d’Information
Géographique (SIG). Ainsi, trois images de dates différentes (2000, 2010 et 2024) ont été
utilisées pour réaliser les cartes d’occupation du sol, à travers la méthode de classification
maximum de vraisemblance. Cinq catégories d’occupations du sol (forêt, savane boisée,
plantation et culture, sols nus et bâtis, surface d’eau) ont été définies. L’analyse des
changements a été faite avec la technique de « change detection » permettant de considérer
les points prioritaires à reboiser. Les résultats montrent une diminution importante de la
forêt pendant la période d’étude (2000-2024). Au cours de cette période, les surfaces
forestières se sont transformées principalement en savanes, cultures et bâtis. Le taux de
déforestation observé est de 16,5 % et indique ainsi une baisse importante de la forêt
dense. L’étude a permis d’observer que l’exploitation illégale du bois d’œuvre et de
chauffe ainsi que l’agriculture sont les principales activités anthropiques présentes dans
la réserve.
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Auteur(s):
Anbanbio Romaric Aristide SOME, Yélézouomin Corentin Stéphane SOME, Tiraogo Prince Florian BOUDA.
N° Page : 418-435
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DISPONIBILITE DU FOURRAGE HERBACEE EN PERIODE SECHE DANS LA ZONE SUD SOUDANIENNE DU BURKINA FASO ET FACTEURS DE DEGRADATION
Résumé de l’article
La fin de la saison des pluies correspond généralement à la période ou les quantités de
paille herbacée sont importantes. Cette période marque le début de la période sèche
correspond à la période de variation des conditions météorologiques et climatiques
entrainant la fin de croissance des herbes arrivé généralement à maturité. Après les
pluies, ses ressources herbacées sont soumises à divers facteurs pendant la campagne
sèche entrainant une réduction conséquente des quantités du début à la fin de la saison
sèche. L’objectif de cette étude est d’établir le profil de dégradation d’une des parties
des ressources fourragères en période sèche avec pour objectif la connaissance des
facteurs de dégradation en vue de développer une stratégie permettant à ces
ressources de contribuer à la sécurité alimentaire du bétail en période sèche dans la
zone sud soudanienne. Les collectes des quantités de paille herbacée au début de la
période sèche et à la fin de la même période ainsi que les observations de terrains et
les enquêtes sociales dans la zone d’étude sur les facteurs de dégradation ont constitué
l’essentielle des méthodes de travail dans le cadre de cette recherche. La connaissance
du disponible massique de la paille herbacée au début de la campagne sèche ainsi qu’à
la fin de la même campagne, les facteurs de dégradations de ces ressources durant
cette période ont permis d’établir le profil de dégradation de ces ressources pour la
campagne sèche 2022-2023 allant d’octobre 2022 à Mai 2023.
Mots clés: Paille herbacée, saison sèche, Facteurs de dégradation, Zone sud
soudanienne, Burkina Faso
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Auteur(s):
M’Bouaré Frédéric KOMBIENI, Bio Gassi BATABA.
N° Page : 436-458
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GESTION DES TERRES CULTIVABLES ET AGRICULTURE DURABLE DANS LA COMMUNE DE BANIKOARA AU NORD-BENIN
Résumé de l’article
L’homme agit sur l’environnement à la recherche des biens alimentaires à travers
l’agriculture. La présente recherche vise à étudier la gestion des terres cultivables et la
durabilité de l’agriculture dans la commune de Banikoara au nord-Bénin. L’approche
méthodologique utilisée est basée sur la collecte des données notamment les actifs
agricoles, la structure de la population agricole par sexe, les superficies emblavées, les
quantités produites. Leur traitement et l’analyse des résultats à l’aide du modèle
SWOT. Sur la base d’un choix raisonné, 383 personnes ont servi d’échantillon. Les
questionnaires, les guides d’entretien et d’observation ont été les outils utilisés. Les
techniques de collecte des données regroupent l’entretien, l’enquête et l’observation.
Il ressort des résultats que les terres cultivables de la commune de Banikoara au nord
Bénin sont caractérisées par des sols ferrugineux tropicaux ; hydromorphes minéraux
; minéraux bruts et peu évolué et qui offrent une possibilité d’une meilleure
production agricole. La croissance de la production dans sa grande partie (80%) est
l’effet direct de l’extension des superficies cultivées et dans une moindre mesure (20%)
est l’effet des rendements qui sont améliorés du fait des progrès techniques.
L’intégration de l’aménagement du territoire et de la planification basée sur les
mesures et techniques GDT/ACC est un moyen éminemment pratique de faire face à
l’utilisation infra-optimale des sols et des terres.
Mots clés : Gestion, terre cultivable, production, agriculture durable, Banikoara
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Auteur(s):
Robert NGOMEKA, Dan Deogracias MOUHANI BOUKONO.
N° Page : 459-470
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ATOUTS ET ANOMALIES DES RECETTES BUDGETAIRES DE LA COMMUNE DE SIBITI SUR LE DEVELOPPEMENT LOCAL (REPUBLIQUE DU CONGO)
Résumé de l’article
En dehors de la décentralisation, le département de la Lekoumou est un territoire qui
offre les atouts au budget communal. Malgré ces atouts qu’offrent la décentralisation
et le territoire départemental, le budget communal présente des anomalies qui
impactent le développement local. L’étude vise à analyser les atouts, les anomalies du
budget et leur impact sur le développement communal. Les études se sont appuyées
sur la recherche documentaire, les entretiens auprès des autorités locales de la
commune et sur l’analyse des documents officiels de la mairie : comptes
administratifs, budgets. Une période de 2019 à 2023 a été définie pour réaliser l’étude
budgétaire. Il ressort de l’étude que les textes sur la décentralisation et les potentialités
du département de la Lekoumou constituent des atouts pour le budget communal.
Malgré ces atouts, les recettes du budget de la commune de Sibiti sont fluctuantes et
faibles. Le budget de la commune est alimenté à 79% par l’Etat. Par conséquent, la
commune de Sibiti ne jouit pas de l’autonomie financière. Toutes ces anomalies ne
permettent pas aux autorités locales d’avoir un budget conséquent pour financer les
projets et impulser le développement local.
Mots-clés : Atouts, anomalies, recettes budgétaires, commune de Sibiti, République
du Congo
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Auteur(s):
KOUAKOU Ali Kouabenan, KONAN Kouakou Charles, TRA BI Zamblé Armand.
N° Page : 471-493
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PERCEPTIONS DE LA VARIABILITÉ CLIMATIQUE DANS L’ANCIENNE BOUCLE DU CACAO DE LA REGION DU GONTOUGO ET DE L’INDENIE-DJUABLIN (CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
La variabilité climatique est une évidence dans l’ancienne boucle du cacao de la région
du Gontougo et de l’Indenié-Djuablin. Dans cette partie du territoire ivoirien, la
variabilité climatique se traduit par ses impacts sur les saisons agricoles. L’objectif de cette
étude est de montrer l’évidence de la variabilité climatique dans cette partie du pays. Les
méthodes utilisées sont basées sur des tests statistiques et des informations collectées
auprès des populations cibles. L’étude des données pluviométriques d’Agnibilékro,
Abengourou et Adzopé (1951-2020) montre des variations marquées, avec des baisses
significatives suivies de reprises. À Agnibilékro, la pluviométrie a chuté de 11,72 % entre
1969 et 2008, puis augmenté de 14,72 % de 2009 à 2020. Abengourou présente une
tendance similaire avec une légère baisse globale de 2 % sur la période. Aussi, axée sur la
démarche quantitative au travers d’un questionnaire administré auprès de 121 paysans
en activité, il ressort des résultats que 90 % des paysans enquêtés perçoivent à l’unanimité
un rallongement de la grande saison sèche. En plus, l’observation locale s’exprime par
des connaissances empiriques comparées à l’évolution récente du climat, caractérisé par
l’apparition des fréquences d’années sèches. Les paysans indiquent aussi qu’entre 1984 et
2020, les saisons des pluies à Tanda, Koun-Fao et Transua ont considérablement raccourci,
entraînant une baisse de la pluviométrie annuelle et perturbant les cycles agricoles.
Mots clés : variabilité climatique, pluviométrie, saison sèche, Indenié-Djuablin, boucle du
cacao
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Auteur(s):
DOHO BI Tchan André, KOUADIO N’goran Henri-Joel, ASSI Akotto Odilon.
N° Page : 494-506
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ATOUTS PHY SIQUES ET ÉQUIPEMENTS DE BASE DANS LA GESTION URBAINE À GAGNOA
Résumé de l’article
La gestion urbaine, est depuis plusieurs décennies, un levier de développement
indispensable dans la ville de Gagnoa. Cette gestion repose sur l’action combinée des
potentialités naturelles et des équipements de base que possède ladite ville. Elles
participent de plus en plus à la transformation de son paysage. Cette étude vise à
présenter le rôle des potentialités physiques et équipements de base dans la gestion
urbaine à Gagnoa. La méthodologie utilisée pour parvenir aux résultats de l’étude est
axée sur la recherche documentaire, les enquêtes de terrain, le traitement et l’analyse
des données. Les résultats obtenus montrent que le relief de la ville relativement plat,
facilite l’implantation des équipements et infrastructures. De plus, ses différents
cours d’eau, permettent aux populations de pratiquer l’activité rizicole. Quant aux
équipements de base, ils sont divers et offrent de nombreux services aux populations
de la ville de Gagnoa.
Mots clés : Gagnoa, atouts physiques, équipements de base, gestion urbaine,
potentialités
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Auteur(s):
ADOKANOU Yao Séna, MALAM BOUKAR Awa Krou, SOKEMAWU Koudzo.
N° Page : 507-525
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ANALYSE DES FACTEURS PREDISPOSANT LES LOCALITES DE LA COMMUNE GOLFE 6 A LOME AUX RISQUES D’INONDATION
Résumé de l’article
Les populations du District Autonome du Grand Lomé, surtout celles des localités situées
dans la basse vallée de la rivière Zio, connaissent d’une façon périodique, des
manifestations liées aux risques climatiques majeurs à l’instar des inondations. En
intensité et en fréquence, ce phénomène devient récurrent, dommageable et dévastateur
sur le plan humain et du développement économique. Ces inondations sont dues aux
fluctuations hydrologiques et climatiques, à la nature des sols, à la topographie et à
l’occupation du sol. Cette recherche a pour objectif d’analyser les différents facteurs
inhérents à ces inondations dans la commune Golfe 6 à Lomé. A travers une approche
méthodologique basée sur la recherche documentaire, l’analyse des données
météorologiques et de la topographie du milieu, puis des enquêtes de terrain, il ressort
que les facteurs humains marqués par l’extraction des ressources naturelles, la
densification urbaine sont les principaux facteurs qui expliquent au mieux, la
susceptibilité aux inondations des différents quartiers qui composent cette commune du
District Autonome du Grand Lomé au Togo.
Mots-clés : Risques d’inondation, basse vallée du Zio, changement climatique, commune
Golfe 6, Lomé.
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Auteur(s):
Akissi Lurette Edith YAO, Koulotioloma Issa SORO, Konan Norbert KOFFI, Narcisse ASSI-KAUDJHIS.
N° Page : 526-547
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ÉTALEMENT ANARCHIQUE URBAIN ET INDISPONIBILITÉ DES INFRASTRUCTURES DE BASE A LA PÉRIPHÉRIE DE LA VILLE D’ADZOPÉ (SUD-EST DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
La présente étude a pour objet d’analyser l’indisponibilité des infrastructures de base
à la périphérie de la ville d’Adzopé face à son évolution spatiale mal contrôlée. L’étude
quantitative et qualitative pour la collecte des informations a combiné des ressources
bibliographiques, des enquêtes et des entretiens auprès des populations locales et des
autorités administratives. Les résultats de l’étude montrent que cette ville, qui était
peuplée de 58.722 habitants en 2014 (INS, 2014), a atteint à 80.091 habitants en 2021
(INS, 2021). Aussi, dans son étalement urbain, le noyau urbain, parti du village
d’Attiékoi, ne regroupait que trois quartiers dont Danedji 1, Tassodji et Danedji 2 avant
1960. Après que la surface urbanisée ait atteint 450 ha selon le plan directeur d’Adzopé
de 1980, elle est passée à 924 ha en 1998 puis à 2043 ha en 2014. À ce jour, la surface
urbanisée a atteint 5400 ha en 2021 selon le plan d’urbanisme directeur d’Adzopé de
2016 et le service technique de la mairie de 2022. L’étalement anarchique de la ville
d’Adzopé a eu pour conséquences la raréfaction des infrastructures de base selon les
résultats de l’étude. De ce fait, la couverture en réseau d’adduction en eau courante est
de moins en moins intense, puisque la production journalière, qui s’élève à 3200
m³/jour pour desservir les ménages grâce à 2 châteaux de 1000 et 500 m³, s’avère
insuffisante. Aussi, la couverture en réseau électrique à Adzopé est faible et cela fait
que les quartiers situés à la périphérie sont partiellement couverts en électricité. Le
faible équipement en infrastructures routières fait que le déplacement des autocars et
automobiles est difficile et cela provoque des pannes incessantes, ce qui n’est pas en
faveur des conducteurs de taxis urbains. Mots clés : milieu urbain, Adzopé, étalement anarchique, faibles équipements,
infrastructures, lotissement
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Auteur(s):
ASSI-KAUDJHIS Narcisse, KOUASSI Kouadio Thomas, YAPI Maxime.
N° Page : 548-565
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DIVERSITÉ DE GROUPEMENTS ASSOCIATIFS FÉMININS (GAF) : UNE STRATÉGIE D’AUTONOMISATION SOCIOÉCONOMIQUE DE LA FEMME RURALE DANS LE DÉPARTEMENT DE BOTRO (CENTRE-CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Dans un milieu rural marqué par la précarité, les femmes rurales jouent un rôle important
dans le développement socioéconomique du pays dans une ère de la décentralisation.
Elles s’organisent sous diverses formes pour faire face aux défis de la précarité
économique et à des inégalités de genre qui les assaillent. Cette précarité est soumise à
des stratégies d’organisation mises en place par ces femmes rurales. La présente étude
vise à montrer la contribution des groupements associatifs féminins comme une stratégie
d’autonomisation socioéconomique des femmes en milieu rural ivoirien et plus
précisément dans le département de Botro dans les approches de lutte contre la pauvreté
et la précarité. En effet, le développement local implique tous les acteurs de la vie sociale
dans diverses activités de développement. Pour ce faire, une approche méthodologique a
été adoptée. Elle consiste à la collecte de données à travers la recherche documentaire,
l’enquête de terrain et le traitement statistique et cartographique de ces données. Ainsi,
381 femmes de ces groupements ont été interrogées pour les enquêtes quantitatives. Pour
les enquêtes qualitatives, des entretiens ont été réalisés avec 36 présidentes de
groupements et 12 présidentes de femmes. Il ressort de cette étude que les groupements
féminins participent au développement local. Les femmes rurales du département de
Botro mènent des actions par la diversification de leurs activités économiques avec la mise
en place des Groupements Associatifs Féminins (GAF). Ainsi, l’activité commerciale prédomine avec une proportion de 76%. Par ailleurs, 93% des femmes rurales
appartiennent à un GAF. En outre, 72,22% de ces groupements exercent dans les activités
agricoles contre 11,11% dans les finances, 8,33% dans les secteurs sociaux, 5,56% dans le
commerce et 2,78% dans la santé. Cette diversification de groupements est un cas
atypique qui contribue efficacement à réduire le niveau de pauvreté féminin dans l’espace
rural du département de Botro. Les autres éléments suggérés par notre étude
transparaissaient dans le fonctionnement des GAF et des effets financiers résultants des
initiatives de ces femmes.
Mots clés : Botro, autonomisation, activités économiques, groupements féminins,
diversification
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Auteur(s):
Kopeh Jean-Louis ASSI, Kouassi Guillaume N’GUESSAN, Kouakou Toussaint KRA.
N° Page : 566-579
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MIGRATION AGRICOLE ET PRÉSERVATION DU PARC NATIONAL DE LA MARAHOUE DANS LE SECTEUR DE LA SOUS-PRÉFECTURE DE BOUAFLE
Résumé de l’article
Le Parc National de la Marahoué (PNM) est soumis à une pression majeure qui
s’exprime par une périphérisation anthropique et un développement de l’économie de
plantation en son sein. Il est aujourd’hui le réceptacle de vastes projets agricoles qui
dégradent considérablement cette aire. Il est donc plus qu’urgent de repenser la
préservation dudit parc donc les retombées multiformes seront à l’actif non seulement
des populations riveraines en particulier mais de tout le pays en général. Le présent
article se veut une contribution à la sauvegarde du PNM face aux migrations agricoles
et ses effets induits sur ce patrimoine National. Dans cet élan, une recherche
documentaire couplée à une enquête de terrain auprès de 203 migrants agricoles
installés à la périphérie du PNM ont été réalisés. Les nouvelles technologies de
traitement de l’information géospatiale en l’occurrence la télédétection a été inclus. Il
ressort de toutes ces investigations que de 1988 à 2023, on note une prolifération de
l’habitat rural au détriment des limites du parc auquelle s’ajoute une intensification de
l’activité agricole. Face à ces maux, les gestionnaires du parc optent pour la
sensibilisation et au déguerpissement comment tentatives de solutions.
Mots clés : Migration agricole, Progression de l’habitat rural, Agression du Parc
National de la Marahoué, Politique de préservation, Bouaflé
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Auteur(s):
DRISSA Traoré.
N° Page : 580-595
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PROLIFERATION DES DECHETS MENAGERS ET NUISANCES SANITAIRES AU QUARTIER DALLAS DANS LA VILLE DE SOUBRE (SUD-OUEST COTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
La gestion des déchets ménagers est une préoccupation majeure pour les populations
du quartier Dallas de la ville de Soubré. Le présent article pose le problème de la
mauvaise gestion des déchets ménagers et ses conséquences sanitaires. L’objectif de
l’étude est de montrer les nuisances sanitaires liées à la mauvaise gestion des déchets
ménagers au quartier Dallas. Pour atteindre cet objectif, la méthodologie s’est appuyée
sur la recherche documentaire et l’enquête de terrain. L’enquête de terrain a été menée
auprès de 102 chefs de ménages obtenus à l’aide de la formule de Fisher. Les résultats
montrent que ce quartier est confronté à une gestion inadéquate des déchets ménagers
à l’absence d’équipements d’assainissement approprié. Ainsi, 51,97% des enquêtés
évacuent leurs ordures ménagères dans la rue. Par contre 16,66% et 15,68% ont
respectivement recours aux points de collecte et aux ravins. Pour évacuer les eaux
usées domestiques, 48,04% des enquêtés ont recours à la rue. Les populations vivant
dans ce quartier parsemé de dépotoirs sauvages et de points de stagnation des eaux
usées sont exposées aux maladies infectieuses. Le paludisme (93,14%), le rhume
(50,00%), la diarrhée (29,41%), les dermatoses (11,76%) sont les pathologies les plus
déclarées par les enquêtés. Cette étude montre que les populations vivant à proximité
des points de rejets des déchets ménagers enregistrent plus de cas de maladies que
celles résidant loin de ces déchets.
Mots-clés : Prolifération, déchets ménagers, nuisances sanitaires, Dallas, Soubré
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Auteur(s):
ADOUM FORTEYE Amadou.
N° Page : 596-607
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EXPLOITATION DU NATRON DANS LA SOUS-PREFECTURE DE LIWA (LAC TCHAD) : UNE ACTIVITE EN PLEINE MUTATION DANS UN CONTEXTE DE CRISE BOKO HARAM
Résumé de l’article
La sous-préfecture de Liwa, compte tenu de sa position stratégique dans le bassin du
Lac Tchad regorge des potentialités naturelles dont la plus dominante est le natron. En
effet, le natron est un sel véhiculé sous forme dissoute par l’eau de la nappe phréatique.
Dans cette contrée, ceux qui détiennent le monopole d’extraction sont les « Douwé »
et la commercialisation, les Madaa, Ngala, Sourounbou, Koubouri. Mais actuellement,
à cause des crises de la secte Boko Haram, les autres groupes ethniques des zones in
sulaires, ayant fuient leurs villages et tout abandonnés, se déversent dans l’exploita
tion du natron. À cet égard, l’objectif général consiste à déterminer les motivations des au
tochtones et allogènes à se lancer dans l’exploitation du natron pendant les troubles de la secte
Boko Haram. Pour réaliser cette étude, deux outils fondamentaux ont été utilisés. Il
s’agit du questionnaire d’enquête individuelle auprès de 62 exploitants et du guide
d’entretien, destiné aux autorités traditionnelles et communale, au chef des services
techniques et aux représentants des commerçants. L’observation directe sur le site
d’exploitation a permis d’enrichir et de compléter les informations obtenues. À l’issu
de cette recherche, les résultats obtenus se focalisent sur la motivation des exploitants,
en effet, 52,38% des producteurs du natron ont déclaré d’être lancés dans l’exploitation
du natron pour répondre au besoin alimentaire, puisque dans le Sahara, les rende
ments agricoles sont parfois aléatoires ; sur les incidences positives sur la population
locale ; sur les conditions socioéconomiques des exploitants.
Mots-clés : Exploitation, Natron, Activité, Mutation, Crise, Boko Haram, Liwa
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Auteur(s):
AYEMOU Anvo Pierre, MOYOU Jeanne Dominique, KOUAME Kouadio Arnaud, ASSI Kaudjhis Narcisse.
N° Page : 608-627
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DYNAMIQUE ET IMPACTS DES DEPÔTS SAUVAGES D’ORDURES MÉNAGÈRES DANS LA VILLE DE DIMBOKRO (CENTRE DE LA CÔTE D’IVOIRE)
Résumé de l’article
Dans un contexte de forte croissance démographique, d’urbanisation accélérée et de
densification de la population urbaine, la production de déchets solides a connu une
augmentation substantielle dans les agglomérations ivoiriennes ces dernières années.
Cette situation pose ainsi la problématique de la gestion desdits déchets, qui part de la
collecte, du transport jusqu’à la valorisation et l’élimination. La ville de Dimbokro, située
au centre de la Côte d’Ivoire, illustre bien cette problématique. L’absence de systèmes
efficaces de gestion des déchets conduit à la prolifération de dépôts sauvages d’ordures
dans les rues et les terrains non encore mis en valeurs. En effet, les services municipaux
peinent à collecter et trouver un mécanisme efficace pour traiter et/ou éliminer les
ordures produites quotidiennement par les populations. De ce fait, les déchets sont
souvent abandonnés dans des espaces publics, le long des rues ou dans des zones non
aménagées, formant des dépôts sauvages. Cette étude vise à analyser les facteurs sous
jacents, la répartition spatiale et les impacts des dépôts sauvages d’ordures dans la ville
608
de Dimbokro. L’approche méthodologique adoptée repose sur la recherche documentaire, les entretiens, la caractérisation de terrain, où un questionnaire a été
adressé à 384 ménages, l’analyse et le traitement des données collectées. L’enquête s’est
déroulée d’octobre 2022 à janvier 2023. Il ressort de cette étude que l’irrégularité des
services de collecte des déchets et le manque d’infrastructures adéquates conduisent les
habitants à se débarrasser de leurs déchets dans les délaissés urbains. La présence de ces
dépôts sauvages contribue à la dégradation de l’habitat et la persistance des foyers de
maladies, nuisant à la santé des populations locales.
Mots clés : Dimbokro, Dépôts sauvages, Environnement, Impacts, ordures ménagères
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Auteur(s):
BATCHAM Malabawé Christophe, KOMBIENI M. Fréderic, ABOUDOU Y.M.A. Ramanou.
N° Page : 628-650
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MODELISATION D’ADAPTATION DES POPULATIONS AUX INFRASTRUCTURES ROUTIERES FACE A LA VARIABILITE PLUVIOMETRIQUE DANS LA VILLE DE PARAKOU
Résumé de l’article
Les phénomènes de la variabilité pluviométrique tels que les fortes pluies abondantes
et les tempêtes violentes mettent à rude épreuve les routes, les ponts et autres
ouvrages urbains. Cette étude vise à analyser l’effet de la variabilité pluviométrique
sur les voies urbaines de Parakou et l’utilisation de modèles permettant d’optimiser la
conception des infrastructures routières. Pour atteindre cet objectif, une approche
méthodologique basée sur trois étapes : la collecte des données qualitatives et
quantitatives, leur traitement et l’analyse des résultats a été adopté. Sur la base d’un
choix raisonné, un échantillon constitué de 271 personnes dans 42 quartiers de ville
sillonnés a été retenu. Les modèles IVITAC et DPSIR ont permis d’analyser les
résultats. Les résultats obtenus révèlent que 83,26 % des voies sont en terre et en très
mauvais état de praticabilité surtout en saison pluvieuse, 10,23 % sont pavées sur de
courtes distances (0,8 à 2,3 km) et le reste (6,51 %) bitumé en bon état mais, exposé à
des risques d’endommagement. En 2025, 7 segments de route situés dans 2 axes
routiers différents présentent des niveaux de vulnérabilité critique à l’érosion. En 2060,
26 segments de plus (Route bitumée à 1 chaussée et Route en terre ou non revêtue)
disséminés à travers la ville présenteront une vulnérabilité critique à l’érosion. En
2100, 63 segments présenteront une vulnérabilité critique à l’érosion, soit 37 de plus
qu’en 2060. Les autorités municipales de Parakou tout comme la population locale
mettent en œuvre une gamme de stratégies d’adaptation pour atténuer les effets
néfastes sur les infrastructures routières. Dans l’ensemble, ces stratégies d’adaptation,
qu’elles soient mises en œuvre par la population locale ou les autorités municipales, témoignent d’une prise de conscience collective des défis posés par la variabilité
pluviométrique sur la voirie à Parakou.
Mots clés : modélisation d’adaptation, infrastructures routières, variabilité
pluviométrique, ville, Parakou.