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Revue d'Analyse des Vulnérabilités Socio-Environnementales (RAVSE)

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INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET PROBLÈMES D’ACCÈS AUX MARCHÉS RURAUX DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE BÉOUMI (CÔTE D’IVOIRE)

Auteur.e.s : Krognon Aimé COULIBALY, Kouamé Sylvestre KOUASSI, Brou Emile KOFFI

Résumé

En Côte d’Ivoire, la sous-préfecture de Béoumi est confrontée à l’impraticabilité des
routes rurales. Cette situation est un frein au développement rural. Ainsi, cette étude
a pour objectif de montrer l’impact de la dégradation des routes sur l’accessibilité
aux marchés ruraux de la sous-préfecture de Béoumi. Les données de ce travail
émanent des sources secondaires et d’une enquête de terrain réalisée auprès de 334
ménages repartis dans huit (08) villages et auprès de cinquante (50) conducteurs des
cinq (05) catégories d’engin utilisés. Les résultats de l’étude montrent que 91,78 % des
routes sont en terre et impraticable en toute saison. En outre, les conducteurs et les
populations font face à de nombreuses tracasseries routières. Cette situation freine le
déplacement des populations et entraine des difficultés d’évacuation des produits
qui se font généralement à l’aide des moyens de transports vétustes comme « les
picnics », et les moyens intermédiaires de transport (MIT) motorisés, à savoir les
engins à deux et trois roues. Le développement de la sous-préfecture de Béoumi s’en
ressent avec un niveau de pauvreté nettement supérieur à la moyenne nationale.

Abstract

In Ivory Coast, the sub-prefecture of Béoumi is faced with the impassability of rural
roads. This situation is an obstacle to rural development. Thus, this study aims to
show the impact of road degradation on accessibility to rural markets in the sub-prefecture of Béoumi. The data for this work comes from secondary sources and a
field survey carried out with 334 households spread across eight (08) villages and
with fifty (50) drivers of the five (05) categories of machine used. The results of the
study show that 91.78% of the roads are dirt and impassable in all seasons. In
addition, drivers and populations face numerous road harassments. This situation
slows down the movement of populations and leads to difficulties in evacuating
products which are generally done using obsolete means of transport such as
« picnics », and motorized intermediate means of transport (MIT), namely vehicles.
two and three wheels. The development of the sub-prefecture of Béoumi is affected
by a level of poverty significantly higher than the national average.

INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES ET PROBLÈMES D’ACCÈS AUX MARCHÉS RURAUX DANS LA SOUS-PRÉFECTURE DE BÉOUMI (CÔTE D’IVOIRE)

Auteur.e.s : Krognon Aimé COULIBALY, Kouamé Sylvestre KOUASSI, Brou Emile KOFFI

Résumé

La sous-préfecture de Yamoussoukro tirait l’essentielle de ses revenus des cultures de Café et de Cacao. Aujourd’hui, on observe une fluctuation des prix d’achats du cacao et du café, une variation pluviométrique, le recul du couvert végétal et le vieillissement des vergers. Les paysans en quête de palliatifs se sont reconvertis en producteurs de légumes. Le maraîchage constitue une source monétaire très importante pour les paysans vue les revenus qu’ils engrangent. Malgré ce constat le maraîchage est perçu comme une activité instable à cause des nombreuses difficultés qu’elle rencontre, notamment la fluctuation des prix de vente, le coût onéreux des intrants et matériels de travail. Cette étude a pour objectif  de montrer que le maraîchage constitue une alternative à la crise du binôme café-cacao dans la sous-préfecture Yamoussoukro. Le cadre méthodologique de la présente étude a consisté d’une part à consulter une documentation relative au problème, d’autre part, la méthode « boule de neige » a été appliquée en vue d’interroger 360 maraîchers. Le questionnaire a porté sur les raisons de la pratique du maraîchage, la production et des revenus de cette activité. Les résultats montrent que le maraîchage a bénéficié de la fragilité des principales cultures existantes que sont le café et le cacao. Ainsi, 35 % des maraîchers sont des anciens planteurs de café et cacao. Par ailleurs, une combinaison de facteurs humains et un vaste marché d’écoulement explique l’essor du maraîchage. Enfin, les acteurs ont un revenu moyen mensuel de 298500 FCFA.

Abstract

The Yamoussoukro sub-prefecture derived most of its income from coffee and cocoa crops. Today, we observe a fluctuation in the purchase prices of cocoa and coffee, a variation in rainfall, the decline in plant cover and the aging of orchards. Peasants in search of palliatives have turned into vegetable producers. Market gardening constitutes a very important source of money for the peasants in view of the income they earn. Despite this observation, market gardening is perceived as an unstable activity because of the many difficulties it encounters, in particular the fluctuation of selling prices, the expensive cost of inputs and work materials, etc. This study aims to show that market gardening constitutes an alternative to the coffee-cocoa duo crisis in the Yamoussoukro sub-prefecture. The methodological framework of this study consisted on the one hand in consulting documentation relating to the problem. On the other hand, the « snowball » method was applied to interview 360 market gardeners. The questionnaire focused on the reasons for practicing market gardening, production and income from this activity. The results show that market gardening has benefited from the fragility of the main existing crops of coffee and cocoa. Thus, 35% of market gardeners are former coffee and cocoa planters. In addition, a combination of human factors and a large sales market explains the boom in market gardening. Finally, the actors have an average monthly income of 298,500 FCFA.