Les facteurs naturels tels que les aléas climatiques affectent la qualité des pistes rurales
aménagées dans la Commune de Kouandé, située au Nord-Ouest du Bénin. L’objectif
de cette recherche est d’étudier les contraintes géomorphologiques liées à
l’aménagement des pistes rurales ainsi que leurs modes de gestion dans une
perspective de développement durable. L’approche méthodologique utilisée repose
sur la recherche documentaire, les enquêtes de terrain et le traitement des données.
Les données statistiques climatiques, les données géomorphologiques, les
informations sur l’état des pistes rurales et les peines des usagers sur celles-ci ont été
collectées pour permettre d’étudier les contraintes géomorphologiques et climatiques
et de connaître la perception des populations rurales sur les risques
géomorphologiques dans la Commune de Kouandé. Au total, 360 ménages ont été
investigués dans trois (03) Arrondissements de la Commune de Kouandé. A cela
s’ajoutent 10 personnes ressources. Les résultats montrent que dans la Commune de
Kouandé l’existence de risques climatiques, la nature des sols et le relief sont les
principaux facteurs physiques déterminants dans l’aménagement des pistes rurales.
Dans cette Commune, chaque année, 75 km de pistes rurales sont affectées et douze
(12) localités sont difficilement accessibles. Avec un relief accidenté, 52 % des pistes
rurales sont tracées sur des altitudes et sur des fortes dénivellations (9 %). Cette réalité
fait que les eaux de ruissellement coulent avec une forte pression emportant dans leur
passage les terrassements effectués sur ces pistes. Ainsi, malgré de lourds
investissements pour l’ouverture et l’aménagement des voies d’accès, leur praticabilité
quelques années après posent des problèmes surtout en période de pluie.
Natural factors such as climatic hazards affect the quality of rural roads developed in
the Commune of Kouandé, located in the North-West of Benin. The objective of this
research is to study the geomorphological constraints related to the development of
rural roads as well as their management methods in a perspective of sustainable
development. The methodological approach used is based on documentary research,
field surveys and data processing. Climatic statistical data, geomorphological data,
information on the state of rural roads and the difficulties of users on them were
collected to study geomorphological and climatic constraints and to know the
perception of rural populations on geomorphological risks in the Commune of
Kouandé. A total of 360 households were investigated in three (03) Arrondissements
of the Commune of Kouandé. In addition, 10 resource persons. The results show that
in the Municipality of Kouandé, the existence of climatic risks, the nature of the soils
and the relief are the main physical factors determining the development of rural
tracks. In this Municipality, each year, 75 km of rural tracks are affected and twelve
(12) localities are difficult to access. With a rugged relief, 52% of rural tracks are traced
on altitudes and on steep slopes (9%). This reality means that runoff water flows with
high pressure, carrying away in its path the earthworks carried out on these tracks.
Thus, despite heavy investments for the opening and development of access roads,
their practicability a few years later poses problems especially during rainy periods.
Keywords: Rural tracks, transport, constraints, geomorphological, developments.
La sous-préfecture de Yamoussoukro tirait l’essentielle de ses revenus des cultures de Café et de Cacao. Aujourd’hui, on observe une fluctuation des prix d’achats du cacao et du café, une variation pluviométrique, le recul du couvert végétal et le vieillissement des vergers. Les paysans en quête de palliatifs se sont reconvertis en producteurs de légumes. Le maraîchage constitue une source monétaire très importante pour les paysans vue les revenus qu’ils engrangent. Malgré ce constat le maraîchage est perçu comme une activité instable à cause des nombreuses difficultés qu’elle rencontre, notamment la fluctuation des prix de vente, le coût onéreux des intrants et matériels de travail. Cette étude a pour objectif de montrer que le maraîchage constitue une alternative à la crise du binôme café-cacao dans la sous-préfecture Yamoussoukro. Le cadre méthodologique de la présente étude a consisté d’une part à consulter une documentation relative au problème, d’autre part, la méthode « boule de neige » a été appliquée en vue d’interroger 360 maraîchers. Le questionnaire a porté sur les raisons de la pratique du maraîchage, la production et des revenus de cette activité. Les résultats montrent que le maraîchage a bénéficié de la fragilité des principales cultures existantes que sont le café et le cacao. Ainsi, 35 % des maraîchers sont des anciens planteurs de café et cacao. Par ailleurs, une combinaison de facteurs humains et un vaste marché d’écoulement explique l’essor du maraîchage. Enfin, les acteurs ont un revenu moyen mensuel de 298500 FCFA.
The Yamoussoukro sub-prefecture derived most of its income from coffee and cocoa crops. Today, we observe a fluctuation in the purchase prices of cocoa and coffee, a variation in rainfall, the decline in plant cover and the aging of orchards. Peasants in search of palliatives have turned into vegetable producers. Market gardening constitutes a very important source of money for the peasants in view of the income they earn. Despite this observation, market gardening is perceived as an unstable activity because of the many difficulties it encounters, in particular the fluctuation of selling prices, the expensive cost of inputs and work materials, etc. This study aims to show that market gardening constitutes an alternative to the coffee-cocoa duo crisis in the Yamoussoukro sub-prefecture. The methodological framework of this study consisted on the one hand in consulting documentation relating to the problem. On the other hand, the « snowball » method was applied to interview 360 market gardeners. The questionnaire focused on the reasons for practicing market gardening, production and income from this activity. The results show that market gardening has benefited from the fragility of the main existing crops of coffee and cocoa. Thus, 35% of market gardeners are former coffee and cocoa planters. In addition, a combination of human factors and a large sales market explains the boom in market gardening. Finally, the actors have an average monthly income of 298,500 FCFA.