CRISE FONCIERE DANS UN CONTEXTE DE FORTE URBANISATION DANS LES VILLES D’AFRIQUE SUBSAHARIENNE : CAS DE LA VILLE DE TSEVIE

La crise foncière dans les pays africains est de plus en plus préoccupante face à une forte demande, à la valeur que requiert le foncier et au désir de vivre chez soi. Cette question est plus préoccupante dans les milieux urbains face à une forte densification à forte demande. Même dans les milieux urbains, elle se présente de façon divergente surtout dans l’agglomération urbaine de Lomé au Togo qui requiert le statut de macrocéphalie urbaine de par ses fonctions et qui absorbe les espaces avoisinants avec ces corollaires de problèmes. A travers une méthodologie basée sur la documentation, l’observation, la collecte et l’analyse des données, les résultats des travaux ont permis de ressortir les facteurs de la dynamique foncière et ces implications dans les  crises  foncières  dans la  ville de  Tsévié.  Parmi  ces  facteurs figurent le relief plat, le sol, l’hydrographie, mais également la population galopante et la proximité avec le Grand Lomé. Cette pression sur l’espace se manifeste par le changement de modalité d’accès à la terre. Selon les résultats, le moyen dominant est l’achat, soit 74% des modes d’acquisitions. L’inflation des prix du prix du lot de 600m² est significative. En 22 ans, il est passé de 400 000 F à 10 000 000 F CFA en milieu urbain et en périphérie de 300 000 F 5 000 000 F CFA. En outre, les litiges fonciers sont récurrents avec une forte implication des autorités traditionnelles et judiciaires.